Etangs et moulins

 

L'eau est depuis longtemps perçue comme une richesse qu'il est important de pouvoir stocker et maîtriser. Dès le Moyen Age, les étangs, créés en nombre, ont de multiples fonctions. La principale est, sans nul doute, la production de poissons d'eau douce, répondant ainsi aux exigences de la pratique religieuse et aux besoins alimentaires de la population. Ils présentent bien d'autres intérêts, comme celui de permettre l'irrigation leur possession est synonyme de richesse.

 

Digue et moulin-habitation

l'étang et le moulin

 

Noblesse et clergé s'en partagent un très grand nombre jusqu'à la Révolution. En Corrèze, comme dans tout le limousin, région particulièrement bien pourvue de pièces d'eau, les moulins se sont multipliés.

Certains d'entre eux étaient alimentés par des rivières secondaires et même parfois des ruisseaux dont le principal inconvénient résidait dans l'irrégularité du débit. Et c'est ainsi que des étangs virent le jour pour faire fonctionner ces moulins, au moins quelques heures par jour. Cette liaison entre le moulin et l'étang était fréquente dans les campagnes.

 

Moulin de Chamboux

Moulin de Lafon

 

Si dans toute la Corrèze, il existait, au début du siècle, 660 moulins dans le pays de Tulle, seulement 54 peuvent encore être dénombrés. Il s'agissait le plus souvent de modestes cabanes, abritant une seule paire de meules aussi ont-ils disparu.

 

moulin au pied des Monédières

moulin de Razel

 

Seul le nom de lieu demeure. Certains, plus importants, ont été convertis en habitations. Tous ces moulins, équipés de roues horizontales, servaient à moudre le grain, à broyer les châtaignes pour les animaux.

Ils ont également eu d'autres vocations, comme battre l'or ou le cuivre, carder la laine, fouler le drap, écraser l'écorce de chêne pour obtenir du tanin, triturer le chiffon pour fabriquer du papier, broyer les noix et les noisettes pour les transformer en huile.

 

intérieur d'un moulin

coupe du moulin

 

 

accueil la Corrèze   -  la Corrèze d'antan