Toits de chaume en Corrèze

 

Coupées à la faucille peu avant leur complète maturation, les tiges de seigle étaient mises à sécher en petites bottes dans un coin de la grange, le gerbier, puis battues « sur les pointes » afin de les débarrasser des grains qui attirent les rongeurs. Avec son « espage »  (planche de bois munie d'une poignée), le chaumier égalisait et lissait les tiges de chaque gerbe et, à l'aide d'une grosse aiguille de bois, attachait ces bottes aux lattes de la charpente.

 

toit en chaume (remplacé par de la tôle depuis)

four à pain

 

Il y avait deux façons de terminer un toit.

Si le pignon était en débord (couvert de dalles, rythmées parfois, comme c'est le cas dans les Monédières, par des ressauts « en pas de moineaux »), la charpente et la couverture, venaient se caler entre les pignons soigneusement maçonnés.

Si la charpente était en léger débord, les bottes des extrémités étaient souvent travaillées en « mourines " plus épaisses, afin de bien envelopper les bois.

On terminait en protégeant les faîtages par des mottes protectrices faites de gazon.

Peu coûteuse; ne demandant pas un système complexe de charpente, cette couverture végétale bien isolante du froid comme du chaud résistante à condition d'être soigneusement entretenue et régulièrement « ravaudée », morceau par morceau, aux endroits les plus fragiles.

 

maison à Meyrignac-l'église

demeure moyenâgeuse aux tours de Merle

 

Outre a nécessité de l’entretien, le principal défaut était le risque d'incendie, dû à la foudre ou aux accidents.

Aujourd'hui, on redécouvre les qualités, tant  isolantes qu'esthétiques, de ces couvertures  végétales, mais elles sont en roseau et leur  mise en oeuvre n'appartient plus à la technique limousine.

 

 

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La grange ovalaire à St-Eloy les Tuileries ( 2' 50" )  

 

 

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